L'oud, l'instrument oriental par excellence
"Al ‘oud" (luth en français) signifie en arabe tout simplement « le bout de bois ». Cet instrument de musique n’en demeure pas moins le plus prestigieux de l’orchestre arabe.
Il fascine autant par son histoire que par le son velouté qu’il produit. Des chercheurs ont retrouvé les premières traces de l'oud dans les bas-reliefs du palais d'Hammourabi, le sixième Roi de Babylone (Irak), qui régna au 18ème siècle avant JC.
Il aurait cependant pris sa forme définitive au temps des Abbassides (du 8ème au 13ème siècle) mais aurait connu une vraie consécration avec les andalous (jusqu'au 15ème siècle) qui en ont fait l'instrument privilégié de la musique arabo-andalouse.
Certains virtuoses, comme feu l’irakien Mounir Bachir, sont vénérés comme des divas. Ils rivalisent avec les meilleurs joueurs de flamenco, de blues ou de guitare sèche.
Certes leur musique est un peu désuète mais ils arrivent à émouvoir et à transporter grâce aux richesses de leur talent, à la fois technique et artistique. 
Parmi les grands joueurs d'oud, je citerais Titi Robin (photo ci-contre), musicien français inspiré par la musique orientale :
"L'idée du voyage n'est pas géographique. Ce qui est vraiment important, c'est le voyage intérieur. Celui que l'on fait quand on construit sa vie, sa démarche artistique. Le voyage le plus intense n'est pas sur la route, mais entre nos rêves et ce qu'on arrive à réaliser. Quand je joue de la musique, c'est à ce niveau-là que ça se passe."
J’espère que l’ambiance musicale de ce blog à base exclusivement d’oud vous transporte, comme moi, de l’autre côté de la Méditerranée !